Delphi et CSharp.pdf

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© Groupe Eyrolles, 2006,
ISBN : 2-212-11768-X
Chapitre
1
De Delphi à C# avec BDS 2006
Borland Developer Studio 2006, ou comme nous l’écrirons plus souvent dans cet ouvrage, BDS 2006, est la
quatrième version du nouvel EDI de Borland. Après C# Builder, Delphi 8 et Delphi 2005, BDS 2006 apparaît
comme un environnement de développement mature, riche de ces trois années d’expérience et de sa fusion des
quatre grands langages que sont Delphi Win32, Delphi .NET, C# et C++. Studio de développement complet,
de l’analyse au déploiement en passant par les tests, BDS 2006 offre à tous les développeurs le meilleur des
deux mondes que sont Win32 et la plate-forme .NET.
Un EDI unifié
BDS 2006 est un environnement de développement qui intègre à la fois des langages Win32 (Delphi et C++)
et des langages .NET (Delphi .NET et C#). Face à d’autres EDI aujourd’hui totalement orientés .NET on peut
s’interroger sur ce « grand écart » qui, de prime abord, semble risqué. Il n’en est heureusement rien et chacune
des technologies présentes dans l’EDI y est parfaitement à sa place, parfaitement intégrée dans un tout cohé-
rent. Pouvoir maintenir les applications Win32 et en créer de nouvelles sous .NET sans avoir à changer d’EDI
ni à acquérir des produits différents est une manifestation positive d’un sens des réalités que nous devons met-
tre au crédit de Borland qui se démarque de ses compétiteurs.
BDS 2006 est le point d’orgue d’une gamme d’environnements riche de produits phares comme Delphi
Win32, C++ Builder, C# Builder, Delphi 8 et 2005. Ce nouvel EDI fusionne tous ces produits en un seul et
s’appuie sur l’expérience accumulée depuis 2003 pour ce qui est de son interface et de bien plus pour les lan-
gages. L’interface de BDS 2006 est en effet en rupture avec la série des Delphi 1 à 7 et des C++ Builder : tous
ces EDI, pour excellents qu’ils furent, étaient avant tout de « super éditeurs » de code, orientés développeur
« pur et dur », celui qui doit absolument produire du code toute la journée.
C’est une conception du métier de développeur qui appartient aujourd’hui au passé. Un développeur doit, en
plus de l’écriture de code, produire ou au moins intégrer des schémas UML, suivre au plus près l’expression
des besoins, mettre en place des procédures de test, gérer le déploiement des logiciels et collaborer avec
d’autres développeurs.
Tout cela réclame une nouvelle approche, un saut quantitatif et qualitatif que les EDI du passé ne pouvaient
pas supporter. C’est pourquoi depuis trois ans Borland nous propose un nouvel environnement qui, d’année en
année, s’enrichit et se peaufine. Cet EDI moderne dans lequel l’écriture de code n’est qu’un des aspects cou-
verts unifie et centralise les services de Together pour les schémas UML, ceux de CaliberRM pour la gestion
des besoins, de StarTeam pour le travail collaboratif et de bien d’autres outils comme DUnit ou NUnit pour les
tests unitaires.
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Nouveautés, langages & framework .NET
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ARTIE
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Nous ne traiterons pas des aspects Win32 dans le présent ouvrage, non parce qu’ils ne présentent pas d’intérêt
propre, mais simplement parce que l’auteur a déjà publié un ouvrage dédié au développement Win32, « Del-
phi 7 Studio » aux éditions Eyrolles, ouvrage auquel les lecteurs pourront se référer pour tout ce qui concerne
la partie Delphi Win32 de BDS 2006 (ce dernier reprenant 99% de Delphi 7).
Un EDI plus moderne
La toute première chose qui frappe est ce sentiment particulier qui balance entre une impression de déjà vu et
la découverte de quelque chose de nouveau. Le nouvel EDI présente, comme le montre la figure 1-1, un grand
espace de travail où les différents cadres sont ancrés.
On retrouve dans cet EDI les principales entrées de menu et les principaux cadres comme l’inspecteur d’objets
ou le gestionnaire de projets. L’EDI est hautement configurable et on dispose de la possibilité d’enregistrer ses
préférences sous un nom pour retrouver le même bureau au fil des utilisations (même si plusieurs personnes par-
tagent le même poste de travail). De façon plus fine il est possible d’enregistrer un bureau pour le développement
et un autre pour le débogage, BDS passant de l’un à l’autre automatiquement ce qui est vraiment très pratique.
Figure 1-1
Le nouvel EDI de BDS 2006
De Delphi à C# avec BDS 2006
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Les différences avec les anciens EDI commencent à apparaître plus nettement dans la gestion de la palette
de composants. Si vous démarrez un nouveau projet, vous constaterez que la célèbre palette introduite dans
Delphi 1 n’existe plus. En réalité, elle s’appelle aujourd’hui palette d’outils et se présente sous la forme d’un
menu à onglets placé en bas à droite de l’EDI, ce qui peut être modifié par l’utilisateur (figure 1-2).
Figure 1-2
La palette d’outils
Les objets de la palette sont organisés par onglets qui reprennent dans l’esprit la segmentation des palettes des
versions précédentes de Delphi. La palette s’adapte automatiquement au type de projet en cours, les compo-
sants et les onglets affichés étant liés à ce dernier, notamment Windows Forms, VCL.NET ou Web Forms.
Le menu Composant permet d’installer soit des composants VCL, soit des composants .NET. En réalité, pour
inspecter la liste des composants installés et en supprimer des palettes, il faut choisir l’option « Composants
.NET installés » que l’on veuille consulter les composants VCL ou .NET.
Les multiples personnalités
BDS 2006 est un environnement à multiple personnalités, une personnalité définissant un ensemble d’outils
autour d’un langage donné. On trouve quatre personnalités qui sont :
• Delphi Win32 reprenant l’essentiel de Delphi 7 avec des améliorations tant du compilateur que de l’éditeur
de form ou des composants ;
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Nouveautés, langages & framework .NET
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• C++ Builder signant la renaissance de cet excellent produit qui bénéficie de toutes les améliorations de
l’EDI ainsi que de l’ajout d’outils propres à C++ ;
• Delphi .NET dans sa troisième version (après Delphi 8 et Delphi 2005) ;
• et enfin C# toujours servi par le compilateur Microsoft sous licence ce qui garantit un code parfaitement
compatible avec la plate-forme .NET ainsi qu’avec tous les autres outils de développement du marché.
La personnalité Delphi .NET bénéficie d’une grande étendue d’action puisqu’elle permet de travailler dans les
modes suivants :
• VCL.NET reprenant les composants de Delphi 7 et assurant une compatibilité ascendante proche de la per-
fection avec .NET ;
• WinForms pour développer des interfaces de même type que celles disponibles avec C# sous Windows ;
• WebForms pour développer, tout comme en C#, des applications Web en ASP.NET.
Le support de toutes ces personnalités fait de BDS 2006 l’outil le plus versatile du marché, le seul permettant
de travailler à la fois sous Win32 et sous .NET sans aucun sacrifice au niveau fonctionnel dans aucun de ces
domaines.
Framework 1 ou 2 ?
Notons que BDS 2006 tourne toujours sous le framework 1.1 de .NET. Cela s’explique par le simple fait que la version finale
de .NET 2.0 est sortie à quelques jours près en même temps que BDS 2006 et que Borland ne finalise jamais un EDI sur des
versions bêta de Microsoft. Désormais .NET 2.0 est stabilisé et Borland sortira fin 2006, comme tous les ans, un nouveau
produit fonctionnant sous .NET 2.0 et connu sous le nom de code de Highlander. C’est d’ailleurs cette version qui supportera
aussi le mode de conception visuelle pour le Compact Framework dédié aux unités mobiles. Le code écrit en framework 1 est
parfaitement compatible .NET 2.
Travailler en version 1.1 du framework en 2006 n’est pas une gêne, à la fois parce que les applications écrites
sont portables en framework 2.0 sans souci et aussi en raison du temps qu’il va falloir à .NET 2.0 pour être
déployé sur les machines alors que .NET 1.1 est présent sur presque toutes les machines sous XP.
Les nouveautés de BDS 2006
Sans reprendre la présentation du produit diffusée par Borland sur son site, nous pouvons relever quelques
nouveautés particulièrement marquantes.
Nouveau gestionnaire de mémoire
BDS 2006 est doté d’un nouveau gestionnaire de mémoire plus rapide. L’EDI se charge plus vite et consomme
moins de ressources.
Les lignes de placement automatique
Sous VCL et VCL.NET le concepteur visuel affiche désormais des lignes de placement lorsqu’on déplace un
composant. Cela permet efficacement de cadrer des labels, des champs d’édition ou tout autre composant
visuel en s’appuyant sur ses dimensions externes autant que sur l’alignement de son contenu. Vous pouvez

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